La RDC giflée par le Rwanda sous le regard des Nations Unies et IDJWI étouffée en ce temps de guerre
La guerre à l’Est de la RDC dure depuis plus de trois ans. Le peuple innocent qui ne profite même pas de ces minerais (raison de guerre) paie trop cher… En ce moment la guerre s’intensifie à l’est de la RD Congo : Goma, Bukavu, Uvira, Butembo, Ituri, Ruchuru, Masisi, Sake, Kalehe… sont déjà pris par les rebelles.
L’île d’Idjwi étant au milieu de deux grandes villes (Goma et Bukavu) et Kalehe en face a reçu un flux des réfugiés. Plus de 35000 personnes ont séjourné à Idjwi sans compter des militaires qui fuyaient les affrontements. Ces milliers de militaires ne pouvaient rester à Idjwi plus de deux jours vu leur mission.
A Idjwi, la population est pauvre ; y ajouter autant de personnes ça devient un problème majeur.
A ce jour, ces déplacés de guerre n’ont pas encore eu d’assistance à part les contributions en nature faites par la population, les familles d’accueil, les églises et certaines associations locales. C’est le cas de l’association EFI qui a reçu plus de cinquante réfugiés dont 15 sont logés, nourris et blanchis au CPS (enfants, Femmes et hommes).
D’autres déplacés passent au CPS-EFI pour se divertir, visiter, charger leurs téléphones, visionner un petit film... Il nous arrive de les nourrir, mais toujours à la limite de nos moyens, malheureusement nous ne pouvons pas recevoir tout le monde.
Vu que les bateaux ont cessé de circuler, tous les produits manufacturés sont devenus trop chers, d’où les difficultés à prendre en charges nos hôtes.
Comme dit ci-haut, à présent nous n’avons pas encore observé la prise en charge officielle de ces réfugiés par de grandes ONG, moins encore par l’Etat.
Vu le nombre de morts dans la ville de Goma où il y a eu des véritables combats (plus de 10’000 morts et blessés), la province du Sud-Kivu a demandé à toutes les autorités politico-administratives et militaires de quitter la ville avant l’arrivée des combattants. Ceci explique le chaos qui règne dans nos entités.
Ceci a épargné des vies humaines puisque la guerre n’a pas été aussi intense : pas de résistance militaire, pas de vrai combat. Ceci n’exclut pas les victimes de guerre dans la ville de Bukavu.
Sur place à Idjwi nous constatons que les déplacés ont beaucoup d’autres problèmes comme le logement, des traumatismes, des maladies, le manque de soins de santé adéquats. Certains meurent suite à ces conséquences de la guerre, alors qu’ils sont déjà éloignés des lieux de combats directs.
Les banques et les transactions bancaires sont aussi à l’arrêt, impossible d’y accéder. Ceci ralentit nos projets au CPS.
Nous vous assurons que nous nous sommes retrouvés dans l’obligation de prendre en charge ces peuples en souffrance, mais c’est un grand défi pour EFI.
Bien que ceci ne fait pas parti de notre mission principale, il nous a été impossible de fermer les yeux devant une telle catastrophe humaine.
Clément Balegamire et Candide Sadiki