Nouvelles

Feb 21, 2025
Category: General
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La RDC giflée par le Rwanda sous le regard des Nations Unies et IDJWI étouffée en ce temps de guerre

La guerre à l’Est de la RDC dure depuis plus de trois ans. Le peuple innocent qui ne profite même pas de ces minerais (raison de guerre) paie trop cher… En ce moment la guerre s’intensifie à l’est de la RD Congo : Goma, Bukavu, Uvira, Butembo, Ituri, Ruchuru, Masisi, Sake, Kalehe… sont déjà pris par les rebelles.

L’île d’Idjwi étant au milieu de deux grandes villes (Goma et Bukavu) et Kalehe en face a reçu un flux des réfugiés. Plus de 35000 personnes ont séjourné à Idjwi sans compter des militaires qui fuyaient les affrontements. Ces milliers de militaires ne pouvaient rester à Idjwi plus de deux jours vu leur mission.

A Idjwi, la population est pauvre ; y ajouter autant de personnes ça devient un problème majeur.

A ce jour, ces déplacés de guerre n’ont pas encore eu d’assistance à part les contributions en nature faites par la population, les familles d’accueil, les églises et certaines associations locales. C’est le cas de l’association EFI qui a reçu plus de cinquante réfugiés dont 15 sont logés, nourris et blanchis au CPS (enfants, Femmes et hommes).

D’autres déplacés passent au CPS-EFI pour se divertir, visiter, charger leurs téléphones, visionner un petit film... Il nous arrive de les nourrir, mais toujours à la limite de nos moyens, malheureusement nous ne pouvons pas recevoir tout le monde.

Vu que les bateaux ont cessé de circuler, tous les produits manufacturés sont devenus trop chers, d’où les difficultés à prendre en charges nos hôtes.

Comme dit ci-haut, à présent nous n’avons pas encore observé la prise en charge officielle de ces réfugiés par de grandes ONG, moins encore par l’Etat.

Vu le nombre de morts dans la ville de Goma où il y a eu des véritables combats (plus de 10’000 morts et blessés), la province du Sud-Kivu a demandé à toutes les autorités politico-administratives et militaires de quitter la ville avant l’arrivée des combattants. Ceci explique le chaos qui règne dans nos entités.

Ceci a épargné des vies humaines puisque la guerre n’a pas été aussi intense : pas de résistance militaire, pas de vrai combat. Ceci n’exclut pas les victimes de guerre dans la ville de Bukavu.

Sur place à Idjwi nous constatons que les déplacés ont beaucoup d’autres problèmes comme le logement, des traumatismes, des maladies, le manque de soins de santé adéquats. Certains meurent suite à ces conséquences de la guerre, alors qu’ils sont déjà éloignés des lieux de combats directs.

Les banques et les transactions bancaires sont aussi à l’arrêt, impossible d’y accéder. Ceci ralentit nos projets au CPS.

Nous vous assurons que nous nous sommes retrouvés dans l’obligation de prendre en charge ces peuples en souffrance, mais c’est un grand défi pour EFI.

Bien que ceci ne fait pas parti de notre mission principale, il nous a été impossible de fermer les yeux devant une telle catastrophe humaine.

Clément Balegamire et Candide Sadiki

Jan 4, 2025
Category: General
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Nous avons la grande joie d’annoncer que le projet d'organiser des activités sportives réservées aux jeunes filles et femmes entre 12 et 25 ans a été accepté par Latitude 21 et qu’un financement est assuré pour une première année. Nous sommes convaincu·es que, pour les personnes concernées, le sport peut être une magnifique opportunité de prendre confiance en elles, de développer leur mental, de se faire une meilleure place dans la société. Selon nous, la population insulaire a un brûlant besoin de disposer de femmes capables d'assumer un rôle de leader dans leur milieu. Nous allons aussi solliciter les clubs sportifs de nos régions afin de récolter du matériel. Malgré le laps de temps nécessaire pour acheminer les effets et préparer les infrastructures sur place, les premières activités commenceront dès février, même en l’absence de la plupart des équipements.

Pour ce projet, nous avons notamment obtenu un fort appui des autorités scolaires et administratives locales, ainsi que des parents d'élèves qui collaboreront avec nous.

Vous pouvez consulter ici le dossier que nous avons déposé.

Jean-Marie Rotzer

CMS - 2.2.13 - Moosomin
 

Agriculture

Courage et motivation

Après un début difficile, le volet "agriculture" du CPS est passé depuis 2020 dans une phase concrète. Vingt personnes très motivées s'y sont engagées et se sont structurées en formant un groupe régi par des règles de fonctionnement démocratiques.

Il a d'abord fallu défricher. En effet, le sol d'Idjwi étant très fertile, lorsqu'une terre est laissée en jachère, la végétation reprend très vite le dessus.

Défrichage

Défrichage

Nous privilégions la production de légumes. En effet, la culture du manioc a pris une trop grande importance. Elle appauvrit le sol et son rendement est relativement faible. Elle sert surtout à l'exportation vers les villes de Bukavu et Goma, au détriment de l'autosuffisance alimentaire de la population. Certes, elle permet de disposer d'argent liquide, mais le bénéfice est illusoire.

La crise du coronavirus a restreint les déplacements. Nous en avons profité pour motiver la communauté villageoise à réorienter la production agricole vers les besoins immédiats des familles insulaires. Nous avons planté des choux, des oignons, des tomates et des aubergines.

 

Plantation de légumes

Plantation de légumes

Notre expérience nous a confirmé que nous sommes plus que capable d'y arriver. Du germoir à la récolte, l'équipe EFI-LC était très optimiste et très motivée pour produire des légumes bio et montrer à la communauté de nos villages que c'est possible.

Une première particularité de notre production a été de relever le défi de produire pendant la saison sèche. Celle-ci a exigé de nous d'arroser tous les jours en plus des engrais naturels.

Nos résultats positifs n'ont pas été obtenus sans difficultés ; le grand soleil a brûlé beaucoup de nos plantules, les tomates poussaient très bien, mais arrivées vers la maturité, elles fanaient, elles séchaient, les fruits n'ont pas grossi assez et certains ont pourri. Les aubergines ont perdu beaucoup de fleurs; en conséquence la production a été moindre. Les choux tout comme les oignons n'ont pas grossi comme nous le souhaitions.

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Le groupe s'est remis au travail. Les mêmes légumes ont été choisis. Les premières plantules ont déjà été transplantées en plein champ. Il faut maintenant passer du temps pour sarcler. Avec l'extraordinaire fertilité locale, cela se fait à la houe au prix de gros efforts. Les "mauvaises herbes" enfouies constitueront un compost qui va favoriser la pousse des nouveaux plants.

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Ici, l'équipe est occupée au sarclage. Les emplacements laissant apparaître la terre ont reçu les nouveaux plants.

Notre action a fait des émules. Plusieurs agriculteurs ont intensifié la culture des légumes à base d'engrais naturels et nous en sommes très heureux.

Depuis le début de 2023, nous avons lancé l'élevage de volailles : poules pondeuse et poulets de chair. Nous sommes encore en phase d'expérimentation, mais les premiers résultats sont prometteurs.

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